Les yeux des soignants
26 avril 2020En route pour la transhumance des abeilles!
2 juin 2020Le Covid-19 a été difficile à vivre pour tout le monde, mais plus encore pour les personnes atteintes de cancer comme l’explique Myriam Dédies, la fondatrice de l’association SOA (Soins d’onco-accompagnement) qui propose aux malades des soins de support destinés à diminuer les effets secondaires de la maladie et à assurer une meilleure qualité de vie aux patients et à leurs familles.
« Pendant cette crise, on évitait tous d’aller dans des salles d’attente considérés comme des foyers de contagion potentiels. Les malades du cancer ressentaient la même chose, mais ils étaient obligés de s’y rendre malgré tout. Le cancer était toujours là, les traitements toujours impératifs. Tous les soins de support, parce qu’ils n’étaient pas considérés comme essentiels, ont été arrêtés. Les malades ont dû gérer seuls la peur, le confinement. » Pas facile quand on est déjà fragilisé… « La crise sanitaire a généré beaucoup d’angoisses et de peurs chez tous, mais d’autant plus chez ces personnes aux défenses immunitaires amoindries et vulnérables de fait. »
Toujours prompte à positiver, Myriam voit pourtant dans cette crise une raison de se réjouir. « Aujourd’hui, les malades ne se sentent plus incompris. La plupart d’entre nous avons ressenti ce qu’ils vivent au travers de leur maladie, cette épée de Damoclès qu’ils ont au-dessus de la tête, la mort qui peut frapper à tout moment et tout le monde. Le Covid-19 a eu pour effet de créer un sentiment d’appartenance à une communauté de mortels. Soudain, les malades n’étaient plus seuls à expérimenter et à vivre l’extrême fragilité de la vie. Cela nous a rendu tous plus compréhensifs, plus compatissants. »
Tout à faire en matière de soins de support
Le Covid-19 revenant peu à peu au second plan, le temps est maintenant aux soins et en la matière, SOA a tout à faire. Les onze prestataires de l’association (sophrologue, psychologue, praticien en hypnose, ostéopathe, coiffeuse, énergéticienne, diététicienne, nutritionniste, homéopathe, conseillère onco-esthétique, praticienne en médecine traditionnelle chinoise) ont repris du service, dans le respect des règles d’hygiène réglementaires, et proposent de nouveau, en étroite collaboration avec les patients, des parcours de soins adaptés à chacun et accessibles au plus grand nombre.
« Tous les intervenants de SOA ont non seulement initiés aux principes fondamentaux de cancérologie, mais ils sont aussi et surtout impliqués dans la recherche de l’excellence en termes de prise en charge des effets secondaires et d’accompagnement dans toutes les phases de la maladie, explique Myriam. Ils sont aussi en commun un esprit non lucratif et désintéressé. » Un altruisme qui se matérialise concrètement puisque ces professionnels du soin ont tous accepté d’aligner leurs prestations respectives au coût horaire de 50€. « Avec seulement 20€ à la charge du patient, souligne la présidente, les financements publics, les dons d’entreprises et de particuliers dont bénéficie l’association permettant la prise en charge des 30 euros restant, le but étant de descendre cette participation à 10€ le plus rapidement possible. »
Alors oui, le Covid-19 a été un moment terrible à vivre, mais il a développé chez beaucoup une autre conscience, celle de l’instant présent, celle de la nécessité de prendre soin de soi. La médecine conventionnelle a son rôle à jouer, mais elle gagne à s’accompagner de pratiques dites alternatives qui permettent aux malades de traverser cette période sensible de leur existence du mieux possible. Des associations comme SOA ont donc toute leur place dans l’environnement du malade et méritent d’être soutenues.
Renseignements auprès de Myriam Dédies, mob. 06 75 54 16 24
Mail : soa66@orange.fr
Site web : www.soa66.fr