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D’abord, choisir la peau. A l’instinct parce que contrairement aux Amérindiens ou aux autres peuples premiers, les Occidentaux n’ont pas cette culture innée de l’animal totem, ce lien indéfinissable et puissant aux animaux et à leurs pouvoirs. Le choix est large. Bison, cerf, buffle, cheval, veau… Des animaux d’élevage de toute façon condamnés. Le choix se fait en fonction de la représentation qu’on se fait de l’animal. On apprendra au cours de l’atelier que le bison représente l’ancrage à la terre et le masculin, le buffle la connexion au ciel et la féminité, le cerf l’équilibre entre le ciel et la terre… Avant de commencer la construction du tambour, la peau est mise à tremper dans l’eau pour faciliter son travail. Puis tout commence par le cadre, en bois d’être ou de mûrier ce jour-là, préalablement tournés. Le poncer, enlever les angles afin, dira Patrick Le Gallen, le faiseur de tambours, de « faciliter le montage de la peau ». Ce travail de ponçage pourrait paraitre fastidieux. Il constitue pourtant une étape primordiale dans la construction. Sentir les aspérités, si infimes soient-elles, les adoucir jusqu’à les gommer et sentir son esprit se vider de toute pensée, vivre l’instant, devenir le tambour… Une méditation grandeur nature, entre vent et soleil. Vient ensuite le moment de percer 16 trous dans la peau avant de la positionner sur le cadre. Facile avec la peau de cerf, fine et malléable à souhait. Beaucoup plus ardue avec la peau de bison, épaisse et plutôt réfractaire à tout mouvement imposé. Il s’agit pourtant de la faire épouser son cadre en passant une ficelle de coton dans les trous et en tirant. Ce laçage est très important car, en tendant la peau, c’est lui qui donnera sa sonorité au tambour. Le laçage et l’incontournable leçon sur les nœuds terminés (mille fois entendue, mille fois oubliée !), voici venu le temps de consolider l’ensemble par une rosace, puis par une croix dakota.

Au cœur du tambour, au cœur de l’intime

Le tambour est terminé. Il faut maintenant attendre qu’il sèche pour pouvoir jouer avec. Et là, une autre histoire s’annonce… Une histoire intime, difficile à partager parce qu’en allant au cœur du tambour que l’on a fabriqué, on va au cœur de soi, au cœur de cet intime que l’on connait parfois si mal… Dans son film, « Un monde plus grand », Fabienne Berthaud parle du tambour comme d’un bouclier. Pour certains, il sera seulement une décoration de plus dans un environnement familier. Pour d’autres, un compagnon de méditation. A une époque où on veut tout mettre dans des cases, gardons la liberté de penser et de ressentir ce que l’on veut, sans se soucier du jugement ou des peurs des autres. Un tambour ne peut se réduire à un simple objet qui, par nature, est inerte. Echo de nous-mêmes, du plus profond de nous-mêmes, il nous renvoie notre histoire, nos ressentis, nos émotions. Et quand on arrive à dépasser le mental et à se laisser aspirer par sa résonnance, on devient le son qu’il produit. Ou le son qu’il produit reflète qui l’on est à ce moment précis… Connexion profonde et réciproque. « Un monde plus grand » a ouvert un champ des possibles que le monde occidental, dans sa grande majorité, n’avait ni imaginé, ni approché. Attention maintenant à ne pas se laisser aspirer par les charlatans et autres opportunistes qui voient là une belle occasion de se faire de l’argent. Le chamanisme, comme tout ce qui touche à l’invisible, n’est ni un jeu, ni un défi, encore moins une expérience anodine. Il est important de bien s’entourer, d’être bien conseillé. La construction d’un tambour est une première étape importante parce qu’elle s’inscrit, en partie, dans le réel. Et qu’elle permet de comprendre, si besoin, la réalité de sa quête. » Christine Allix
Contact Patric Le Gallen, le faiseur de tambours, en mp : Patrick Mato Mani


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