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Il a les cheveux longs de l’Indien. Ses yeux perçants. Sa façon de regarder et de vivre le monde. Pourtant, Patrick Le Gallen est né en Bretagne. Il y est d’ailleurs né plusieurs fois. En 1958, date officielle de sa venue au monde. Puis 18 mois plus tard, quand il survit à un accident qui a vu la 2CV de son père lui rouler dessus. « J’ai vécu ce jour-là ma première expérience extracorporelle, raconte-t-il. Je me suis vu dans les bras de mon père, puis sur la table de la salle pendant que mes parents attendaient les secours. » Déjà, la mort ne voulait pas de lui… La scolarité « chez les curés » sera cependant une sorte de petite mort pour lui. « J’étais gaucher, ce qui pour eux, faisait de moi un suppôt de Satan. La main gauche bandée dans le dos, la main droite forcée à écrire… Les moqueries, les punitions parce que mes parents avaient trente-huit ans de différence et qu’à l’époque, c’était très mal vu. »

Deux comas, une descente aux enfers infernale

Bon gré, mal gré, le jeune homme chemine dans la vie. Jusqu’à ce jour de 1978 où il se balade en bord de route avec ses copains et qu’une voiture conduite par un homme ivre les fauche tous dans un vacarme épouvantable. « Sur les sept copains, trois y sont restés. Je me suis retrouvé la tête dans le pare-brise. » Bilan : 8 jours de coma (le deuxième en 20 ans d’existence), deux fractures du crâne. Une fois encore, la mort n’a pas voulu de lui. Il ne se remettra jamais vraiment de ce drame. Deux ans plus tard, il fait comme il dit « une grosse connerie » et se retrouve en prison. Deux ans de calvaire et d’horreur absolue avec le viol pour fil rouge. Et, à la sortie, le basculement presqu’ultime. « Une fois dehors, je me suis mis à jouer avec ma vie. Je voulais savoir ce qu’il y avait de l’autre côté. » Drogue, alcool… Sa descente aux enfers durera près de vingt ans. Jusqu’au déclic. « Un jour, j’en ai marre. J’ai compris que tout ça ne me menait nulle part. »

Plus envie de jouer avec la mort

Enfant, Patrick avait toujours été attiré par les indiens et les cow-boys. Il décide de renouer avec sa passion des Amérindiens. Il a quarante ans, est retourné vivre chez sa mère en Vendée, ne se voit pas vraiment d’avenir. Il décide de laisser derrière lui les déménagements à répétition, les bikers dont il a fait partie toutes ces années, la quête sans fin dans les paradis artificiels, les voyages à cheval un peu partout dans le monde, l’errance. « La mort ne me faisait pas peur, mais je n’avais plus envie de jouer avec elle. » Un jour, un proche lui offre un tambour. « C’était un gadget, mais je me suis amusé à le démonter pour voir comment il était fabriqué. » Il finit par acheter un vrai tambour chamanique qu’il démonte, remonte, re-démonte. Et la vie lui fait un petit clin d’œil. Enfin !

Faiseur de tambours, faiseur de vie

« Près de chez moi, il y avait un tanneur. Je l’ai rencontré, nous nous sommes très bien entendus et j’ai commencé à fabriquer mes premiers tambours. » Aujourd’hui, Patrick Le Gallen transmet son art. Avec douceur et empathie. « Un tambour, il faut savoir pourquoi on le fabrique. Certains en font un objet de décoration, d’autres s’en servent pour évoluer spirituellement. » Même s’il se dégage de lui une certaine tristesse encore, il semble avoir trouvé une certaine sérénité. « Je n’ai pas de regret puisque je ne peux rien changer à ce que j’ai vécu. Tout ce que je peux dire, c’est que si je n’avais pas subi cette contrariété du gaucher et les claques dans la figure, je n’aurais pas vécu tout ça, je ne serais peut-être pas allé chercher si loin la paix qu’on m’a refusé enfant. » La pratique du tambour lui a appris le carpe diem. A 61 ans, Patrick a juste envie de vivre l’instant et tel l’ours de son animal totem, alterner les périodes d’hibernation et d’introspection avec les périodes de partage et de rencontre. L’enfant malmené par la vie a grandi. Et puise maintenant dans la nature des raisons d’avoir d’autres compagnes de jeu que la mort. » Christine Allix
Patrick Mato Mani
Angelique Marcellier
Fifie Bob


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