La lame de fond
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20 avril 2021Du plus loin qu’elle se souvienne, Annie Lebouleux a toujours vu « des choses que les autres ne voyaient pas ». Et senti qu’elle pouvait soulager les maux des autres par simple imposition des mains. Elle a mis des années à assumer et à utiliser ce don de coupeur de feu et d’énergéticienne. Rencontre avec une femme profondément humaine qui a fait de l’humilité sa ligne de conduite.
« Quand les gens me demandent si ça marche, que voulez-vous que je leur réponde ? Je ne dis rien. Ni que ça va marcher, ni que je vais les guérir, et encore moins d’arrêter leurs traitements ! Quand on a le don de soulager les autres, on doit garder les pieds sur terre et ne pas se prendre pour Jésus de Nazareth ! Il ne faut jamais oublier que le don qui t’a été donné peut t’être repris si tu l’utilises mal. » Annie Lebouleux est coupeur de feu. Elle intervient sur les brûlures, le zona, les suites de protocole de radiothérapie « par imposition des mains » et « un secret », qui, comme son nom l’indique, doit rester secret. « Attention, je ne suis pas une magicienne ! Je fais juste ce qu’on me dit de faire, j’écoute mon intuition, en m’efforçant d’être respectueuse et droite. »
Don de naissance
Cette droiture, elle l’a héritée de son père, Daniel, qui, dit-elle, « l’a mis en apprentissage de tout ce qu’il n’a pas utilisé lui-même ». Et elle s’efforce de la mettre en application chaque jour. Dans sa vie professionnelle comme dans sa vie quotidienne. Mais quel chemin elle a dû parcourir pour assumer ce qu’elle est… Car si elle est née avec ce don, Annie a dû, pour l’assumer, batailler ferme contre ses peurs et contre les jugements des autres, « J’ai toujours su que j’avais quelque chose. Des six enfants de ma fratrie, j’étais la seule à avoir des manifestations que les autres n’avaient pas. Ça m’affolait, j’étais apeurée. Personne ne me croyait sauf mon père. » Au départ, pensant que c’était sa mission de vie, elle se concentre sur le pendule et sur la voyance, mais très vite, elle sent qu’elle n’est pas à sa place.
Coupeur de feu et énergéticienne
« Un jour, alors que j’étais au plus mal, je suis allée faire un soin chez une femme maître reiki. J’ai beaucoup pleuré et j’ai compris que je devais soigner les autres. » Elle a alors une trentaine d’années. Depuis, elle n’a jamais arrêté. Et surtout, elle s’est perfectionnée, s’est formée au reiki, à la médecine chinoise, aux massages… Elle continue bien sûr de « couper le feu », mais effectue aussi des nettoyages énergétiques, apporte un regain d’énergie aux endroits du corps qui en ont besoin, réaligne les chakras, nettoie les organes engorgés, coupe les mémoires du passé qu’elles soient cellulaires, karmiques, familiales. « Instinctivement, je me sens appelée par les parties du corps en souffrance. Je peux rester dix minutes sur un endroit si on me dit de rester 10mn. »
Energie pour les uns, aide de l’au-delà pour les autres
Aux cartésiens, Annie parle d’énergie. Aux personnes plus averties, elle évoque l’aide de l’au-delà. « Je ne suis qu’une intermédiaire. Le soin passe par mes mains, mes prières, mais il vient de plus haut. » A 53 ans, elle a appris à prendre du recul. « Je ne veux convaincre personne, j’essaie juste d’apporter un mieux-être. » Elle intervient en présentiel comme à distance même si cette dernière méthode laisse beaucoup de personnes sceptiques… « Dans ce genre de soins, il n’y a pas d’espace-temps, pas de notion de distance. Il me suffit de visualiser la personne, de me connecter à elle, et je peux travailler sur elle avec mes mains comme si elle était près de moi. » Vous l’avez compris, Annie Lebouleux est une femme entière, sincère et humble. Pas question pour elle de fanfaronner. Elle veut juste aider. La France compterait près de 6000 coupeurs de feu dont certains interviennent maintenant dans les hôpitaux.