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Cécile Enderlé-Chazalviel : de l’enseignement à la naturopathie Une petite silh…

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Cécile Enderlé-Chazalviel : de l’enseignement à la naturopathie

Une petite silhouette presque frêle, un sourire presque timide, Cécile Enderlé-Chazalviel respire l’empathie. Normal, avant de devenir naturopathe, elle a été enseignante. D’abord à Paris, puis en Province. Ses parents originaires de Corrèze travaillant à Paris, elle ya passé toute sa jeunesse. Pourtant, elle n’a jamais aimé cette ville. Dès qu’elle le pouvait, elle s’échappait en Corrèze, chez ses grands-parents. Quand elle a décidé de passé le concours d’institutrice, elle se serait bien inscrite ailleurs qu’à Paris, mais ses parents s’y sont opposés. Alors, elle s’est fait une raison. « Pour partir de là plus vite, j’ai choisi Paris même. Le concours était plus difficile, mais j’étais sûr de pouvoir bouger plus facilement ! » Diplôme en poche, elle enseigne aussitôt. Souvent dans des conditions difficiles. « J’avais été nommé dans un des quartiers chauds de la Capitale. Je passais plus de temps à surveiller qu’un tel ne plante pas son compas dans la main de son voisin ou qu’un autre ne sorte son couteau pour faire sa loi, qu’à faire cours ! J’étais plus gendarme qu’enseignante. Mon objectif se résumait à essayer d’en sauver quelques-uns»

La Province et ses écoles de campagne

Elle a alors 23 ans. Quatre ans plus tard, elle décroche un poste à Barcelonette, une petite commune de montagne des Alpes de Haute-Provence située à 1 100m d’altitude. « Il fallait répondre dans l’heure. C’était une petite école de campagne. Je n’ai pas hésité une seconde ! » Là, elle découvre vraiment son métier. « L’école était super, mais je n’habitais pas sur place et chaque jour, je devais faire 2h de route à l’aller, 2h de route au retour. Et par tous les temps, y compris sous la neige. » Au bout d’un an de ce régime, elle est épuisée et prend un poste à Sigonce, toujours dans les Alpes de Haute-Provence. Elle y restera cinq ans avec l’impression progressive qu’elle n’est pas à sa place. « J’aimais ce que je faisais, mais tous les matins, en allant au travail, je me disais : tu n’es pas venue pour ça. » Les relations avec la hiérarchie, les programmes qui changent et qu’il faut appliquer sans rien pouvoir dire finissent par l’user. « Quand j’essayais d’aller contre le système, on me répondait : vous êtes fonctionnaire, vous vous devez d’appliquer les règles. »

Changement de cap

Elle finit par prendre la décision qui la titille depuis plusieurs années et s’inscrit dans une école de naturopathie. « Plusieurs personnes de ma famille étaient atteintes de maladies graves. Je me suis intéressée très tôt à la façon de les aider et de les soulager, notamment par les plantes. ». Dans la foulée, elle prend un congé parental, une respiration qui lui permet de poser les bases d’une nouvelle vie, 13 ans plus tard une disponibilité pour création d’entreprise. « Entre les deux, j’ai repris l’enseignement, parfois à mi-temps, parfois à temps complet. » Mais l’élan est amorcé, elle ne reviendra pas en arrière. AU début de cette année, elle s’installe comme naturopathe. « J’ai mis longtemps à mûrir le projet, mais en dix jours, c’était fait ! » A 41ans, elle a trouvé sa voie même si elle trouve parfois frustrant de ne pas pouvoir aider plus les patients qu’elle reçoit. « Malgré toute l’aide qu’on peut apporter, il faut que la personne prête à accueillir ce que vous proposez et surtout qu’elle ait l’énergie pour réagir. En naturopathie, idéalement, on fait de la prévention, mais rarement le cas. La plupart des gens qui consultent sont déjà malades. » Lui vient alors l’idée de mettre en place des cures de jeûnes. « Lors de ces séjours, les gens sont là, sur place. Ils sont venus pour ça. Outre la détoxination, nous pouvons travailler sur l’émotionnel, sur les habitudes alimentaires à mettre en place. » L’an prochain, c’est décidé, elle intégrera Jeûne et Bien-être, un réseau professionnel reconnu pour son sérieux et son professionnalisme. En attendant, elle continuera d’écouter les personnes qui passent par le Clos de la Tuilerie parce que, dit-elle, « j’ai besoin pour m’épanouir de savoir que j’ai pu être utile à quelqu’un. » Christine Allix
Cécile Enderlé-Chazalviel
Mathilde Mercinier


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