A la Gourmeterie Vauban, les amis de tes amis deviennent tes amis !
25 août 2020
La sorcière de la forêt de Nébias
8 septembre 2020
A la Gourmeterie Vauban, les amis de tes amis deviennent tes amis !
25 août 2020
La sorcière de la forêt de Nébias
8 septembre 2020

Un magasin de vente de produits régionaux en bord de route, à l’une des entrées de Rieux Minervois, dans l’Aude. Un nom, « Le secret des abeilles », à attiser la cutiosité. Et une femme au regard aiguisé et à la parole passionnée. Tous les ingrédients d’une rencontre hors norme et d’un voyage inédit au pays des abeilles. Dans une autre vie, Marie-Agnès Laleman a dû être une abeille tant est profonde sa connexion à cet insecte éminemment populaire. « Les abeilles m’ont toujours passionnée, mais depuis que j’ai ouvert ce magasin, nous avons noué un lien très spécial. »

A l’époque, les travaux ont pris du retard, mais, les charges commençant à tomber, Marie-Agnès décide d’ouvrir la boutique malgré tout et pendant quelques temps de ne plus aller « cueillir » d’essaims sauvages comme elle le fait habituellement. C’était sans compter sur les abeilles qui, elles, n’ont pas du tout l’intention de la lâcher. « Un midi, je rentre à la maison, je déjeune vite fait, je bois le café et au moment de repartir, je vois arriver un essaim. Une semaine plus tard, j’arrive au boulot et rebelote, je découvre un essaim qui s’est posé sur la route d’une voiture, juste devant le magasin. Quelques jours plus tard, une voisine que je ne connais pas m’appelle pour me dire que des abeilles sont arrivées dans la maison d’à-côté ! »

Une véritable histoire d’amour

Des histoires comme celle-là, Marie-Agnès pourrait vous en raconter des dizaines. Comme ce dimanche matin, en plein mois de mai, quand pour se reposer, elle décide d’aller à pied au vide-grenier organisé au cœur de la commune par le chemin du bas. « Ce chemin, je le prends depuis que je suis toute petite et je n’y avais jamais vu une seule abeille ! » Pourtant, ce jour-là, deux essaims viennent à sa rencontre. « Ils volaient de chaque côté de moi et se sont posés dans des arbres creux situés de part et d’autre du chemin. » Vous l’avez compris, Marie-Agnès Laleman n’est pas une apicultrice comme les autres. « J’ai appris à faire de l’apiculture en biodynamie, explique-t-elle. Je m’intéresse aux ondes, au magnétisme, à la configuration du sol… Quand on se connecte aux éléments, on peut ressentir l’émergence d’essaims. » Les abeilles le sentent et lui font « vivre des choses incroyables » comme elle dit. « Mes ruches sont très loin dans les Corbières et je n’y vais pas tous les jours. Un soir, je ressens le besoin impérieux d’y aller. Je pars avec mon mari et soudain, un nuage noir passe devant le pare-brise de la voiture, juste au-dessus du capot. Il fait un bruit terrible, assourdissant même. Moi, je suis comme dans un rêve. Je ne vois qu’une abeille en train de voler en stationnaire, comme un hélicoptère, et de me regarder. Mon mari pile et l’essaim s’accroche à un arbre, sur une branche tout près du sol. Je descends de voiture, je me connecte aux abeilles et je fais entrer l’essaim dans une ruche vide que j’avais sur place. »

Communication innée

Si Marie-Agnès hésite toujours à utiliser le terme « connecter » par peur de passer pour une illuminée », elle reconnait une véritable communication entre l’apiculteur et ses protégées. A condition toutefois de ne pas le vivre non pas comme un métier, mais comme une passion, un art de vivre même, avec les abeilles comme avec la nature toute entière, une nature menacée qu’il faut tenter de préserver à tout prix. « Les abeilles ont compris qu’elles pouvaient disparaitre, c’est pour cette raison qu’elles essaiment un peu partout. En avril, mai et juin, j’ai dû avoir une trentaine d’appels pour cueillir des essaims. Elles veulent survivre malgré toutes les attaques dont elles font l’objet. On ne pourra pas toutes les sauver, mais on essaie d’en sauver suffisamment pour compenser les pertes causées par les frelons, les insecticides ou le réchauffement climatique. »

On pourrait écrire des livres sur Marie-Agnès Laleman, mais le mieux est encore d’aller la rencontrer dans son magasin de Rieux-Minervois. Elle prendra toujours le temps de vous parler, de vous raconter quelques anecdotes et de vous fournir, on comprend pourquoi à la lecture de ces quelques lignes, des produits de toute première qualité ! 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *