4 août 2020
Les yeux humides, le visage mal rasé, les traits creusés par la fatigue, le corps plié en deux par une hernie, l’agriculteur parle d’une voix éteinte. Il dit sa lassitude des pêches qui ne se vendent plus, des grandes surfaces qui payent à 90 jours à un prix du kilo dérisoire, de la coopérative qui ne garde que les plus beaux fruits. Le producteur est au bout du rouleau, en plein milieu d’une saison qu’il qualifie « d’année noire ». […]